En Irlande du nord: «Là, ce sera sans nous!»
911 personnels médicaux critiquent la libéralisation de l’avortement.

Devant le Parlement de Belfast, le 6 septembre 2019, 20 000 personnes protestent pacifiquement contre la nouvelle loi sur l’avortement.
Une décision de Londres impose à l’Irlande du Nord une loi sur l’avortement extrêmement libérale. Des personnels médicaux menacent de démissionner.
L’Irlande du Nord aurait dû constituer, avant le 21 octobre 2019, un nouveau gouvernement régional pour pouvoir encore empêcher la promulgation de cette loi. Maintenant, en Irlande du Nord non plus, les enfants à naître n’ont plus de protection légale efficace. Avec une non-punissabilité de l’avortement allant, de fait, jusqu’à la 28e semaine de grossesse, la réglementation nord-irlandaise est encore plus extrême que l’anglaise (24e semaine).
911 médecins, sages-femmes et autres personnels médicaux ont signé une lettre adressée au Secrétaire d’État pour l’Irlande du Nord. Ils y expriment leur profonde inquiétude et leur opposition. Ils demandent la garantie qu’ils ne seront ni forcés de pratiquer des avortements, ni de participer à ceux-ci. Beaucoup d’entre eux, sinon, démissionneraient.
L’Irlande du Nord doit, pour la fin mars 2020, avoir concrétisé les modalités de la mise en œuvre de cette nouvelle loi. Depuis le 5 novembre 2019, une consultation publique est en cours à ce sujet.