22. novembre 2018

La Cour suprême de Norvège soutient une praticienne chrétienne

Un précédent en faveur de la cause pro-vie dans les métiers de la santé

Mme le Dr. Katarzyna Jachimowicz.

Mme le Dr. Katarzyna Jachimowicz.

Les médecins probes ne participent pas à tout ce qu’aujourd’hui on attend généralement des médecins. Ils écoutent d’abord leur conscience. De tels médecins doivent-ils être contraints de renoncer à leur métier? Non. C’est le verdict rendu le 11 octobre 2018 par la Cour suprême de Norvège. Le Dr. Katarzyna Jachimowicz – c’est d’elle dont il s’agissait concrètement – peut se réjouir. Et pas seulement elle, mais tout le personnel médical en Norvège et au-delà.

Tous les moyens de régulation des naissances ne sont pas éthiquement irréprochables, tant s’en faut. Plus d’un a potentiellement un effet abortif précoce. Par exemple ce qu’on appelle les stérilets.

Le fait qu’elle refuse d’en poser à ses patientes fit l’objet d’un conflit juridique pour la généraliste polonaise et catholique, Mme le Dr. Katarzyna Jachimowicz. Elle avait certes clairement signifié ce refus avant d’être intégrée en 2011 à la clinique de la commune de Sauherad, en Norvège, et d’abord cela n’avait posé absolument aucun problème. Mais en 2015, en Norvège, entra en vigueur une loi interdisant aux médecins de refuser une méthode de régulation des naissances – et la clinique licencia la praticienne.

Licenciement injustifié

Le droit du personnel médical à l’objection de conscience est protégé dans toute l’Europe. Soutenue par les juristes d’une organisation internationale chrétienne de protection des droits de l’Homme ainsi que par une association chrétienne de médecins et l’Eglise catholique de Norvège, Mme le Dr. Jachimowicz alla au tribunal. Elle porta plainte pour licenciement injustifié, et perdit en première instance. Mais la Cour d’appel, et maintenant la Cour suprême elle aussi, lui ont donné gain de cause: sa liberté de conscience doit être respectée.

À une époque où les médecins, sages-femmes et autres personnels médicaux se voient exposés à des pressions croissantes en vue de les forcer à faire des choses qu’ils ne peuvent accorder avec leur conscience, ce verdict est fort réjouissant. Il fixera «en Norvège et au-delà, de nouveaux critères concernant la protection du droit fondamental de la liberté de conscience», commenta l’organisation des droits de l’Homme impliquée dans la plainte.

En Suisse aussi?

Dans quelle mesure ce verdict a-t-il, en Suisse aussi, une importance? Nous verrons. L’Association Mamma soutient actuellement la résistance juridique de sages-femmes concernées dans ce pays.