18. février 2022

Les principaux arguments pour les deux initiatives

«La nuit porte conseil» et «Sauver les bébés viables»

Pour que la collecte de signatures devienne un succès personnel: Il est utile de préparer toute une poignée d’arguments («qu’est-ce qui, pour moi, parle le plus en faveur des initiatives?»)!

Avorter n’est jamais un geste anodin. Il faut donc aménager légalement au moins un jour de réflexion préalable. Et un bébé viable hors de l’utérus de sa mère doit avoir le droit inaliénable à la vie.

3 arguments: «La nuit porte conseil»

Un délai de réflexion d’un jour pour réduire le risque d’une décision précipitée

«La nuit porte conseil» est un adage bien connu dont le but est d’éviter toute décision précipitée. C’est précisément en cas de grossesse conflictuelle que cette maxime doit aider les femmes enceintes à ne pas prendre une décision irréfléchie, sous l’effet de la pression ou du stress, et qu’elles regrettent plus tard. On estime que chaque année en Suisse, environ 1000 femmes changeront d’avis et diront oui à leur enfant lorsqu’elles auront eu un temps de réflexion d’au moins un jour entre la consultation médicale et l’avortement. Sauver la vie de 1000 enfants, tel est le but de l’initiative populaire!

Un délai de réflexion pour garantir le respect des dispositions légales existantes

La loi précise que les médecins ont l’obligation de remettre à la femme enceinte, avant l’avortement, une liste de tous les centres d’aide et de consultation existants (Code pénal, art. 120). Or, un entretien dans un service d’aide ou de consultation n’est possible que si un délai de réflexion est aménagé entre la discussion avec le médecin et l’avortement. Nombreux sont les médecins qui, lorsqu’ils remettent la pilule abortive à la femme enceinte, ignorent désormais le délai de réflexion, ce qui a pour effet d’invalider l’objectif de protection voulu par la loi. Voilà à quoi l’initiative populaire entend remédier.

Introduire un délai de réflexion, comme c’est le cas à l’étranger

En Europe, pas moins de 18 États appliquent déjà un délai de réflexion, notamment l’Allemagne et l’Italie. Ce délai est de trois jours en Allemagne et même de sept jours en Italie. L’initiative populaire entend combler la lacune juridique suisse au moyen d’une réglementation de portée modérée.

3 arguments: «Sauver les bébés viables»

Tenir compte des progrès de la médecine

Des progrès énormes ont été accomplis en néonatologie ces dernières décennies. Aujourd’hui, les plus grands prématurés viennent au monde à la fin de la 21e des 40 semaines de grossesse et peuvent, grâce à l’apport de soins intensifs, survivre sans séquelles. De ce fait, il est nécessaire d’abroger toute réglementation rendant possible l’avortement dans cette même phase du développement. C’est précisément ce que l’initiative populaire entend réaliser.

Sauver chaque année 100 enfants viables en dehors du sein maternel

En Suisse, on avorte chaque année jusqu’à une centaine de bébés à un moment où ils seraient capables de respirer et donc vivre de manière autonome en dehors du sein maternel. L’initiative populaire n’entend certainement pas introduire une classification du droit à la vie en fonction de l’âge des enfants à naître. Son but est bien plutôt de rendre le public attentif à l’aspect choquant de ces avortements très tardifs et d’abroger toute disposition légale permettant de mettre à mort des bébés viables. De tels enfants peuvent être confiés à une filière d’adoption. Nombreux sont les parents qui attendent de pouvoir adopter un enfant.

Traiter les enfants viables comme des prématurés

Il faut qu’un bébé capable de survivre en dehors du sein maternel bénéficie des mêmes critères que ceux applicables aux prématurés. Autrement dit, les bébés pouvant survivre en situation extra-utérine doivent jouir du droit inaliénable à la vie, indépendamment du fait qu’ils sont en bonne santé ou atteints d’un handicap. Voilà ce que l’initiative populaire vise à obtenir.